D’Assise au 13ème siècle à Rome et chez nous aujourd’hui, 2 François animent une même ligne de fraternité. C’est ce parallèle exemplaire et stimulant qui a éclairé notre communion de rentrée paroissiale lors du partage de la messe le 3 octobre 2020. Retrouvons cet itinéraire retracé pour nous par Pascale Cauchy.
Fraternité ? Au-delà de sa banalisation
La fraternité, vivre la fraternité… Sujet un peu tarte à la crème , non ? « Frère et soeur sont des mots que le christianisme aime beaucoup » a dit un jour le Pape François. Ce mot est donc repris bien souvent aujourd’hui, dans nos églises mais pas seulement. Il est inscrit sur les frontons de nos mairies et se trouve au cœur de l’Évangile… Et dernièrement c’est aussi au nom du principe de fraternité que la Cour de cassation a permis la libération de cet agriculteur de la vallée de la Roya qui avait aidé de nombreux migrants à passer la frontière italienne, en plein hiver. Trois ans de procès.
Cette semaine encore, le journal La Croix, vendredi dernier sort deux pages sur la fraternité et annonce la 3ème encyclique du Pape : « Tous frères » qui sort… aujourd’hui ! « Fratelli tutti » disait François d’Assise quand il s’adressait à tous ses frères et sœurs pour leur proposer un mode de vie au goût de l’Évangile.
Alors, il faut bien le regarder en face ce mot, parce que la fraternité, c’est tout sauf une évidence. Vivre en frères ? Tout sauf facile et ça… c’est de notoriété publique depuis Cain et Abel… Et on peut l’entendre comme un appel à vivre pleinement en chrétien et en citoyen, et du coup comme un appel à faire l’unité en nous et entre nous.
Saint François d’Assise, patron de notre Paroisse
I. SAINT FRANÇOIS d’Assise né en 1182, au début du 13 ème siècle, il y a 8 siècles.
Avant d’aller plus loin :
- Question à deux : Qu’elles sont les images, les mots (2 ou 3) qui vous viennent spontanément quand on parle de Saint François d’Assise ?
François d’Assise était un homme de désir, il avait le désir d’être chevalier, d’être le roi de la fête… Il pensait être heureux. C’est en rencontrant, aux portes de la ville, un lépreux, que François réalise qu’un autre monde existe, un monde qu’il n’avait vu que de loin, sans vraiment y prêter attention.
Les biographes de François nous racontent qu’il quitta son cheval, s’approcha d’un lépreux et l’embrassa malgré le dégoût qu’il éprouvait face à sa maladie et la peur de la contagion. Que s’est-il passé dans l’esprit et dans le coeur de François pour oser ce geste ? Quoiqu’il en soit, François dira par la suite : « ce qui me semblait amer fut changé pour moi en douceur de l’esprit et du corps ». (Testament 3).
Après cette rencontre foudroyante pourrait-on dire, François n’aura plus qu’une seule urgence et impulsion au fond de son cœur : «Vivre selon la forme du saint Évangile ». (Testament de François).
Pour François cela veut dire mener une vie la plus ressemblante possible à celle que Jésus a vécue durant son existence. Cette rencontre a été pour lui une étape essentielle sur son chemin parsemé de plusieurs conversions, de périodes de doutes et d’angoisses, d’abandons résolus et renouvelés à Dieu.
En résumé : la pauvreté , la Paix ( Seigneur, fais de moi un instrument de ta Paix), la fraternité avec toute la Création ( Psaume de la création)
II. ET AUJOURD’HUI ?
- Les Fraternités franciscaines existent toujours… et l’idéal de pauvreté est toujours présent dans le mouvement franciscain, car comment louer Dieu par et pour ses créatures si cela n’implique pas un engagement auprès de celles et ceux qui l’habitent et notamment les plus fragiles. Dans notre monde cette attitude est évangélique, remarquée et attendue.
- Le Pape élu en 2013, a choisi, à l’étonnement général, le nom de Francesco et axe son programme sur celui de St Francois d’Assise.
- Il a repris son nom : pour lui Francois d’Assise est l’homme de la Paix : « c’est ainsi que son nom s’est incrusté dans mon cœur » .
Ce Saint qui se sentait frère du soleil, de la mer et du vent, se sentait encore davantage uni aux hommes quels qu’ils soient. Il a semé la Paix partout et côtoyé les pauvres, les abandonnés, les malades, les marginalisés, les derniers.
On peut se rappeler la touchante simplicité de première présentation du nouveau Pape, le soir de son élection, à genoux, demandant la prière et disant le Notre Père.
Le choix de sa résidence : maison d’hôtes, maison Sainte Marthe et non le palais du Vatican.
2. D’autres exemples
Son programme comme celui de Saint François consiste en une approche fraternelle des hommes de tous milieux, des marginaux jusqu’aux puissants de ce monde :
- Son premier voyage est pour Lampedusa, île des premiers camps de migrants juste après un naufrage qui a causé la mort de plusieurs d’entre eux. De Lampedusa, le pape interpelle chacun de nous, reprenant pour aujourd’hui la question de Dieu à Caïn : « Où est ton frère ? » en répondant « Je ne suis pas le gardien de mon frère » , Caïn esquisse une définition de la fraternité (être gardien, prendre soin).
- À Assise même, il préfère aller manger avec les marginaux au local de la soupe populaire en dehors de la ville historique, plutôt qu’avec le chef du gouvernement italien et les invités de marque. Les autorités de la ville venaient d’interdire la mendicité dans la ville.
Le Pape a le même regard que Saint François pour le monde, la même sensibilité pour les misères cachées et les formes d’extrême pauvreté tout en critiquant le système économique qui en est responsable. Les médias du monde entier ont souligné cet événement : « printemps franciscain, tournant franciscain… » dans toutes les langues et depuis cela n’a pas été démenti. Comme le Poverello, le Pape s’engage dans des médiations politiques en mettant sa confiance dans la prière et dans l’action de l’Esprit Saint. (Le pontife construit des ponts)
Il travaille assidûment aux liens avec les autres religions, chrétiens ou non.
François d’Assise
En pleine période des croisades, à trois reprises François d’Assise tente de rejoindre le proche Orient pour tenter la voix du dialogue au lieu du combat. Après deux échecs il y parvient et en 1219, rencontre le sultan en Égypte avec lequel il a de longues discussions spirituelles, au départ pour le convertir. Il rentre profondément impressionné par cette rencontre, le sultan le sera de même …
Le Pape Francois
En février 2019, il publie un texte co-écrit par le Pape et le grand Imam Ahmed Al Tayeb, signé à Abu Dhabi. Le Pape appelle les musulmans frères, il favorise ce qui rapproche. Dans ce texte, ils ont mis en avant l’idée que la mise en coupe réglée des ressources de la terre s’est faite en même temps qu’une perte de sens et de spiritualité. Ils mettent en évidence les valeurs mondaines et matérielles.
Ils interpellent à s’engager pour répandre la culture de la tolérance, la coexistence, la Paix. Comment ? Par le dialogue et donc les rencontres, la connaissance et en évitant les discussions inutiles. Ce texte a d’ailleurs inspiré l’encyclique qui sort aujourd’hui « tous frères »
Les autres liens avec Saint François :
- Laudato Si, sa 1 ère encyclique. En parlant de St François d’Assise : « Ce Saint (frère du soleil, des fleurs ) de l’amour fraternel, de la simplicité et de la joie m’a inspiré l’écriture de Laudato Si, puis celle sur la fraternité et l’amitié sociale. »
À partir de ce texte, reconnu et salué bien au delà de la sphère des croyants, les chrétiens sont encouragés à être des acteurs de la transition écologique vitale pour notre humanité et à être reconnus dans l’espace public en tant que tels.
Aujourd’hui, par exemple, pour tous les chrétiens (catholiques, protestants et orthodoxes) c’est la fin du mois de la création qui entame une année de Jubilé pour la terre. Il ne s’agit plus d’une journée, ni même d’un mois, non, mais d’une année.
Nous sommes appelés à passer du temps dans la prière, réfléchir et agir pour habiter ensemble notre maison commune de manière plus durable, et à élever nos voix dans l’espace public … Une année consacrée à la justice, la restauration écologique, sociale et économique.
Temps de renoncements, à la surconsommation par exemple, de réparation, de remise de dettes… Lv 25, 10
Pour le Pape, nous devons vivre les conséquences très concrètes de la fraternité car ce sont bien les plus pauvres qui souffrent les premiers des dérèglements climatiques, de la perte de la biodiversité, de la montée des eaux, etc.
En quoi Saint François inspire-t’il aujourd’hui non seulement le Pape à Rome, mais aussi des gens tout simples, aux formes de vie, de milieux et de professions si diverses ?
III. Vivre LA FRATERNITÉ avec les plus pauvres et avec la Terre
A/ Pourquoi ?
- Parce que Jésus l’a fait : Jésus le « premier frère . » – Évangile : Mc 12, 28-33. Un légiste se leva et… « Maître, que puis je faire pour avoir la vie éternelle ? » – « Qu’est-il écrit dans la loi ? » lui répond Jésus : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force, de tout ton esprit et… ton prochain comme toi même ! Tu as bien entendu, lui dis Jésus, fais cela et tu vivras » . Ce n’est pas compliqué ! Facile !? non ?
Oui, mais qui est mon prochain ? Demande-t’il.
Et Jésus lui raconte la parabole du samaritain… Contexte de l’époque mais tellement facilement transposable. Celui qui s’arrête, lui fait don de sa proximité, de son argent, de son attention et surtout… de son temps, denrée si rare qu’elle nous rend bien souvent aveugle.
Jésus et les pauvres, malades, étrangers, rejetés, pauvres de leurs richesses etc.
Aujourd’hui se rappeler que Joseph, Marie et Jésus aussi ont vécu l’exode, l’exil et ont été contraints de fuir et de se réfugier.
- Parce que le monde en a besoin
Aujourd’hui, huit siècles plus tard, alors que l’on déplore la montée de l’individualisme et des barrières de toutes sortes, le monde a toujours soif de fraternité. Il est constamment à sa recherche.
On le sent dans les moments les plus difficiles : attentats, confinement…on a pu voir, lire, entendre beaucoup d’exemples, de témoignages, une soif d’autre chose. Et aujourd’hui, la période que nous vivons avec cette incroyable incertitude, anxiété parfois, interrogation sur l’avenir ?
Tout récemment , de nombreux femmes et hommes ont réagi, malgré leur peur, pour assurer des services essentiels de nos sociétés.
Cette pandémie peut nous faire sentir frères dans la douleur peut être davantage que tout le reste et nous pouvons éprouver le besoin de devenir avant tout frères dans l’amour.
Car nous sommes donc tous concernés, difficile de se dire : pour moi et les miens , ça va , on ne risque rien, bien à l’abri.
Nous ne serons donc sauvés qu’ensemble. La phrase du Pape résonne de plus en plus fort : « Tout est lié, tout est fragile, tout est donné et tout est encore possible » .
Donc tout est lié et nous sommes bien tous dans le même bateau… la fraternité s’impose, nous n’avons pas le choix : « Nous devons apprendre à vivre comme des frères sinon allons mourir tous ensemble comme des idiots ». Martin Luther King.
B/ Alors, qu’est-ce que c’est, la fraternité ? Ça veut dire quoi, concrètement ?
Question pour le partage : Vivre en frères, quel sens ? 2 ou 3 verbes… à 2.
Pour nous aujourd’hui : être frère, devenir le prochain de l’autre oui, mais quel autre ? Tout autre… membre de ma famille, voisin, collègue, migrant, malade, détenu. Celui qui est sympa et celui qui ne l’est pas, celui qui est ok avec moi et celui qui ne l’est pas… Vaste programme.
- Pour Saint Francois, la fraternité n’est pas une théorie abstraite, mais un don concret que Dieu fait à chacun. On choisit ses amis mais on ne choisit pas ses frères . Des frères nous sont donnés en cadeau. comme le lépreux croisé sur sa route… et nous avons à les reconnaître comme tels. En fait personne n’est étranger à l’autre, puisque nous avons le même père.
Découvrir Dieu comme origine et source de toute fraternité en quoi cela change-t’il ma manière d’être en relation ?
Il s’agit d’opérer une révolution de perspective… une conversion ?
C’est bien un cadeau inattendu qui apporte une situation nouvelle. Une expérience qui change la vie ( vous avez sûrement des exemples qui pourraient témoigner de cela),
Les frères, nous ne pouvons ni les choisir, ni les posséder, ils nous sont donnés, ils ne sont ni comme nous, ni les résultats d’une conquête. Mais nous pouvons les accueillir et les aimer tels qu’ils sont avec leurs faiblesses et leurs différences. L’harmonie n’est pas faite par nous mais par l’Esprit Saint.
C/ Alors comment ?
- Grâce à l’Esprit Saint
Frère Roger : « Mettre chaque jour en pratique ce que l’on a compris de l’Évangile ». Facile !!
Parler de fraternité en chrétien, c’est mettre son espérance dans le Seigneur, son amour pour nous et pour chacun de ceux que nous croisons. Croire que Dieu se trouve en chaque homme, si catastrophique que paraisse son histoire.
C’est garder les yeux tournés vers le Christ : Jésus l’humble serviteur, lui qui est venu apporter un autre regard sur l’autre, sur le monde, lui le frère de Pierre qui l’a renié, de Judas qui l’a trahi et qui leur a lavé les pieds.
C’est croire que l’Esprit Saint nous a été donné, qu’il vit en nous, nous éclaire, nous précède et nous donne la force, la Joie, la Paix…
- Avec nos frères dans le monde
Oser la rencontre : avec tous ceux que je croise en famille, dans la rue, dans le bus, sur mon lieu de travail… Oser la rencontre, c’est à dire , se déplacer pour connaître et se laisser déplacer ensuite, en fait c’est une disposition d’esprit, du cœur à cultiver.
Partager notre plus grande richesse, donnée à chacun : la disponibilité pour l’autre.
En donnant du temps, d’écoute, de parole, d’accompagnement, d’aide de toute sorte…
Beaucoup de ceux partis loin de chez eux, sur un autre continent : jeunes scouts, services civiques, etc découvrent qu’ils « ne sauvent pas le monde » mais que le but de ce déplacement c’est d’aller à la rencontre, car c’est là que peut se passer le vrai changement pour soi et pour l’autre…
En partageant la Joie de vivre que Dieu souhaite pour chacun de nous.
- de l’accueil : attitude : regard, position, ne pas se mettre en surplomb, sur de soi (texte dimanche dernier). Francois d’Assise est descendu de cheval pour s’approcher du lépreux. La base de la fraternité c’est le contact. Comme Jésus, qui s’est abaissé, mis à genoux…
- paroles bienveillantes directes ou indirectes, (en pensées) Ou comment endiguer dans mon entourage les rumeurs, les critiques faciles… désamorcer la médisance. Comment ne pas relayer, désapprouver les comportements racistes, antisémites, anti islam… mais aussi anti-tout…. Les pétitions qui fleurissent dès qu’un projet un peu dérangeant pointe le bout de son nez dans mon quartier.
- dialoguer sans jugement ! Même en silence !
Changer nos cœurs, se convertir, c’est bien cela.
Et puis les situations de pauvreté ne manquent pas autour de nous.
Vivre en frère c’est aussi :
- Donner : de l’argent , indispensable si c’est possible (phrase sur la pauvreté, c’est partager davantage) (dans l’Évangile : la femme et sa piécette …). Il s’agit donc de répondre à la pauvreté en prenant conscience des soucis concrets des gens. On peut être pratiquant assidu et ignorer les besoins des gens de son propre entourage : migrants dans la rue, qui dorment en famille dans leur voiture (les imaginer… Comment aller à l’école, sans pouvoir se laver… Comment fait-on pour s’installer et dormir, à 5 dans une voiture ?
Se laisser toucher par eux, les faire connaître publiquement et y réagir en fonction de nos moyens.
Sans réduire l’autre à sa pauvreté matérielle, sa maladie, son handicap… Même l’aumône dans la rue peut être accompagnée d’un sourire, d’un petit mot ou de plus.
- S’ouvrir à l’hospitalité, nous sommes aujourd’hui confrontés très fortement à cette demande d’hospitalité. À l’échelle nationale certes, mais tout près de nous, individuellement également. Et nous avons bien du mal avec ça, c’est très, très inconfortable de savoir ce que nous demande le Christ et de le faire si peu. Qu’aurait fait Jésus à ma place ? Sur le chemin de Saint Jacques (Rolande et son canapé) …
Élargir cette disposition du cœur à tous les actes de ma vie quotidienne : pour sauver la création… du zéro déchet à la finance éthique car c’est aussi prendre soin de l’autre, de son frère proche ou lointain, d’aujourd’hui ou de demain (générations plus jeunes).
Si nous ne prenons pas soin les uns des autres, à partir des derniers, de ceux qui sont les plus frappés y compris la Création, nous ne pouvons pas guérir le monde.
Pourquoi est-ce si difficile ?
Sans doute cela nous oblige : à sortir de chez nous, de nos habitudes, à quitter, renoncer à un entre soi, à son confort, à un programme bien ficelé…
Seul, c’est impossible, mais avec des frères, oui… Et qu’elle paix, qu’elle joie quand nous y parvenons…
Et bonne nouvelle, nous ne sommes pas seuls, nous pouvons rejoindre ceux qui tout près agissent aussi pour la planète et souvent depuis bien plus longtemps pour la Création, l’environnement ou les plus pauvres.
Le label Église verte avec lequel nous progressons ensemble est une formidable passerelle entre nos paroisses et toutes les actions engagées par la société civile : 2 associations , Interaction à Bretteville et Vent d’ouest à Venoix , Beaulieu, St Ouen…
Avec nos frères et sœurs, en Église, en Paroisse. Seuls, la vie chrétienne est bien trop dure, impossible. C’est la fraternité vécue entre nous qui peut nous aider à vivre la fraternité plus largement, et à transmettre cette expérience.
Nous sommes sur ce chemin depuis plusieurs années dans la paroisse, plusieurs formes de petites Fraternités ont été et sont toujours proposées, cette année tout particulièrement avec celles sur les « 5 essentiels ».
Ces Fraternités sont un espace d’expérimentation de la vie fraternelle, de prière, louange, de formation et de croissance de notre vie spirituelle.
C’est aussi dans ces petites Fraternités que nous pouvons nous encourager à « sortir » à aller en mission, à entendre l’appel du Seigneur à partir en mission.
Vivre la fraternité dans l’Église, en Paroisse… est-ce plus facile ? Plus facile que « dans le monde » ?
CONCLUSION
En résumé : aime Dieu et ton prochain comme toi même …. (et il faut les 3)
- François plaide pour une spiritualité trinitaire : si nous prions seulement le Père : vision un peu hiérarchique de l’Église et de la société, basée sur l’autorité, le rappel à l’ordre, la toute-puissance.
- Si nous mettons seulement notre énergie pour créer avec le Christ un monde plus humain, nous risquons de rétrécir la foi à l’action sociale et à une politique publique…
- Si nous sommes seulement dans une recherche intérieure en dialogue avec l’Esprit Saint, nous risquons de ne soigner que le jardin de notre âme…
La vie chrétienne se nourrit des trois, alors aidons-nous à vivre davantage de chacune et à marcher dans l’espérance.