Compte-rendu réunion du 12 mai 2022 – Cette parabole des talents est un bel éclairage sur le sens de la vie, ce que nous en faisons. C’est un immense trésor que nous n’avons pas envie de cacher et que nous ne pouvons pas dissimuler, car les talents, c’est la vie, c’est vivre. Notre richesse, à des degrés propres à chacun, c’est notre influx vital et ce que nous en faisons. Dans la parabole, une fois que le maître a réparti sa réserve de talents, il fait confiance aux bénéficiaires, il ne surveille pas leurs initiatives, fructueuses ou pas… Cette discrétion divine, ce n’est pas du désintérêt mais la marque de confiance. Et au final, comme pour les ouvriers de la dernière heure (Matthieu 20, 1-16), Dieu solde les comptes avec largesse même si l’investissement et le rapport des deux premiers serviteurs est différent : le maître ne chipote pas sur le montant des résultats : même récompense pour tous. : « Entre dans la joie de ton Seigneur. »
Antoine, animateur
Ce qui nous est confié : la vie et nos talents
Dans l’échelle monétaire du temps de Jésus, un talent (un seul ! ) c’est déjà énorme. Doté de plus ou moins de talents, nous avons la responsabilité de faire fructifier nos aptitudes, si nous transposons ainsi les analogies possibles de la parabole, appliquée à nos vies. À l’heure des bilans ou des résultats, le barème du Royaume de Dieu n’est pas dans les chiffres, mais dans notre générosité d’avoir vécu ou de vivre. Dans un billet du journal La Croix des jours derniers, une oblate bénédictine, Sœur Marie-Anne Le Roux concluait : « Nous ne sommes pas créés pour être rentables mais pour demeurer dans l’amour. Cela prend du temps. »
Comme le notait l’un de nous : « Le championnat de foot est éclairant : tous ne jouent pas dans la plus haute catégorie, mais à chaque niveau, il y a des joueurs très bons et valeureux. À chacun d’aller au meilleur de ses capacités pour faire bénéficier l’ensemble de l’équipe… »
Recherchons le regard positif sur les autres : c’est si tentant de juger, de cataloguer comme incapable alors qu’il y a des richesses d’humanité enfouies en chacun.
Le tort du troisième serviteur est de vivre dans la peur du jugement. Il se recroqueville dans sa coquille et se coupe de ses frères. Il s’est empêché de vivre, de déployer son, ses talents ! L’objectif n’aurait pas dû être de conserver ce qu’il avait reçu, mais à partir de ce qui est reçu, savoir donner à son tour : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (Ac 20, 35).
La finale à l’emporte-pièce de la parabole ne doit pas nous dérouter : « Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dans les ténèbres extérieures ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents ! ». Lors de notre réflexion du mois dernier, nous nous trouvions aussi dans l’impitoyable du Maître : les cinq jeunes filles sages entraient prendre part au festin des noces, les cinq jeunes filles imprévoyantes restaient derrière la porte fermée… C’est la mise en scène des paraboles, mais dans la réalité, Jésus ne cesse de déployer sa miséricorde quand il nous reconnaît et se reconnaît dans tout morceau de pain que nous partageons avec plus démuni que nous…
Nous retrouvons notre temps de prière qui introduisait notre réunion : « Que votre cœur ne soit pas bouleversé : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ; sinon, vous aurais-je dit : Je pars vous préparer une place ? » (Jn 14)
Le temps convivial
Nous avons passé beaucoup de temps à nous écouter, à communiquer des nouvelles des uns, des unes ou des autres empêchés ce jour de participer à notre réunion. Nous avons apprécié de partager le moelleux au chocolat du goûter, délicieusement préparé par Nicole…
À notre agenda !
- JEUDI 16 juin 2022 : Salle Notre Dame à Bretteville (14 h 15) – Dernière réunion mensuelle de la campagne d’année 2021-2022.