Les Néophytes témoignent de la célébration de leur baptême
Deux ans, ça nous paraissait long. Finalement nous avons cheminé en lisant les textes, en partageant et en célébrant les étapes. Puis vers la fin, le temps s’est accéléré et nous ne nous sommes pas senties prêtes. Mais en vivant la célébration, on a senti qu’on l’était. La communauté était prête à nous accueillir lors des étapes ; elle a prié pour nous, comme pour les scrutins. C’était très fort de célébrer dans différents lieux de la paroisse. Les paroissiens qui ont vécu le renvoi avec les catéchumènes, ont donné des témoignages vrais, ont permis un partage en profondeur. Ces trois scrutins nous ont portées jusqu’au baptême. Les paroles dites lors de ces trois célébrations ont vraiment eu du sens pour moi.
Au départ, on voulait faire seule la célébration du baptême, mais ensemble, avec la communauté, c’est mieux : on est soutenu par la prière et la foi des autres, c’est une vraie chance d’être dans une communauté qui soutient, qui est bienveillante. Nous avons commencé notre cheminement avec François et c’est Frère Jean-Pierre qui nous a baptisées : nous n’avons pas ressenti de rupture, on est chrétien quel que soit le pasteur. L’entretien privé avec Frère Jean-Pierre était impressionnant, mais j’ai fait confiance et ça a été un moment fort. Comme la lettre de demande que font aussi les confirmands.
Lors de la veillée pascale, ce fut pour nous une nouvelle naissance représentée également par le geste de la lumière et du feu dans la nuit, nous sommes passées des ténèbres à la lumière. Après la semaine sainte, la célébration a éclaté de joie, une joie communicative qui nous a portées. La célébration était très intense : les fleurs, les chants, c’était vrai, simple et puissant. Nous avons été étonnées du nombre de personnes qui se sont impliquées dans la préparation. Nous avons senti une vraie communion dans les chants, une respiration dans la prière. Le geste du vêtement blanc reçu de la marraine et la lumière reçue du parrain m’ont beaucoup touchée. J’ai vraiment pris conscience que les parrains et marraines ont pris le relais après notre accompagnement. Également lors de la communion : c’est la première fois que je communiais. Je dois me rappeler ce moment très important de ma vie. Le geste de la paix : c’est vraiment signifiant de partager ce geste fraternel avec ses voisins alors que je serais plutôt tentée de vivre la messe dans mon coin. La lecture de la Genèse, c’est un texte qu’on avait déjà lu, la proclamation avec la musique, les bougies et les phrases en hébreux l’ont rendue solennelle.
C’est une chance de vivre ces trois sacrements quand on est adulte. Pour les accompagnateurs, c’est une manière de les revivre. Nous souhaitons maintenant continuer à réfléchir, à découvrir les évangiles. »Alexandra, Séverine et Élise