3ème Dimanche de Pâques
« Tu m’apprends, Seigneur, le chemin de la vie. »
Ps 15
Cette parole du Psaume rejoint bien l’attitude de Jésus accompagnant les pèlerins d’Emmaüs sur leur chemin, après les évènements de sa Passion.
Eux qui se trouvaient dans la désespérance après la mort de Celui qu’ils espéraient voir délivrer Israël du joug des Romains, les voici peu à peu éclairés par un inconnu qui, à travers les Écritures, leur fait découvrir que sa mort n’était pas vaine, mais qu’elle était source de vie, non seulement pour eux, mais pour toute l’humanité.
À l’écoute de cet inconnu, leurs cœurs tout brûlants les ont rendus prêts à accueillir la Bonne Nouvelle de sa résurrection, mais il a fallu encore attendre cette fraction du pain pour qu’ils le reconnaissent comme le Vivant au milieu d’eux. Et en même temps, il disparut à leurs yeux.
Ce que nous vivons avec ce confinement est bien sûr très loin de cette expérience ; mais en même temps nous faisons l’expérience de l’impossibilité pour nous aujourd’hui de pouvoir nous nourrir de l’eucharistie. Un manque que nous acceptons dans la foi, mais qui peut aussi nous rendre plus attentifs à la manière dont le Christ ne cesse de nous rejoindre grâce à tout ce que nous pouvons découvrir ou redécouvrir de ce dynamisme de vie qu’est l’Esprit-Saint au cœur de notre humanité si inventive, si créatrice de solidarité en cette période difficile.
Les uns par les autres nous recevons des leçons de vie qui orientent nos cœurs vers Celui qui nous invite, non à regarder d’abord ce qui ne va pas, mais à élever nos regards vers ce qui peut davantage nous faire vivre et rendre plus heureux tous ceux avec lesquels nous vivons. En Jésus ressuscité, l’avenir est devant nous, et nous pouvons faire nôtre cette parole mise dans la bouche de David : « Tu m’as appris des chemins de vie, tu me rempliras d’allégresse par ta présence. »
Ouvrons cette semaine nos yeux pour reconnaître, dans ce que nous vivons à travers ce confinement, les nouveaux chemins de vie que le Seigneur nous propose pour être encore plus avec lui et avec nos frères, et par là remplis d’allégresse.