La vie intérieure est comme un poêle à bois, quand ça brûle à l’intérieur, ça chauffe à l’extérieur ! Cardinal Daneels
En Équipe d’Animation Pastorale nous venons de vivre 3 jours de retraite diocésaine à Tressaint. Au‐delà de l’expérience des différences et de l’unité de l’Église que nous vivions concrètement, nous avons été fortement interpellés, pour nous personnellement mais aussi pour nos paroisses que nous représentons en tant qu’EAP.
Quelques éléments que nous souhaitons vous partager, en ce début d’Avent :
La mission est l’affaire de tous, la vie de chaque baptisé est mission. C’est même la raison d’être de l’Église que d’évangéliser. Et évangéliser, annoncer l’Évangile consiste à inviter à la rencontre avec la personne de Jésus, vivant, aujourd’hui… Il nous faut pour cela être dans le monde, aimer ce monde (sans être du monde, Jean 17, 14‐18) et donc nous mettre en « position basse » , celle qui consiste à laver les pieds et non pas les cerveaux.
Évangéliser n’est possible que si nous sommes dans une relation de proximité avec Jésus, la prière, individuelle, communautaire, est le moteur de cette évangélisation et l’énergie qu’elle procure est sans cesse renouvelable. Concrètement : face au monde tel qu’il va, aux défis qui sont les nôtres, la tentation est grande de se replier, de se mettre en attitude de survie, dit François, « attitude qui nous ferait devenir peureux, réactionnaires, qui nous enferme dans nos maisons, nos schémas. »
Alors cette période de l’Avent n’est‐elle pas le moment propice pour accueillir la grâce de la venue de Dieu dans nos vies ? Dieu qui est toujours en train de venir à notre rencontre. Et nous mettre avec Jésus au milieu du monde.
Quand Jésus se trouve au milieu de son peuple, celui‐ci trouve la Joie. La Joie qui a fait tressaillir Jean‐Baptiste dans le ventre d’Élisabeth, celle qui met un psaume de louange sur les lèvres du vieillard Siméon quand Marie lui met dans les bras Jésus enfant. N’est‐ce pas la même Joie que nous ressentons quand nous pouvons permettre à d’autres de le rencontrer ? Dimanche dernier, Virginie nous a communiqué cette Joie de voir le Christ agir dans le cœur des détenus. Nous poursuivrons ce partage par d’autres témoins parmi nous. Nous pouvons aussi prier ensemble, nous encourager à prier, nous enseigner comment prier et mutuellement nous encourager sur ce chemin de sainteté, et nous dire inlassablement avec François :
« Qu’avoir connu Jésus n’est pas la même chose que de ne pas le connaître, que marcher avec lui n’est pas la même chose que marcher à tâtons, que pouvoir l’écouter ou ignorer sa Parole n’est pas la même chose, que pouvoir le contempler, l’adorer, se reposer en lui, ou ne pas pouvoir le faire n’est pas la même chose. Essayer de construire le monde avec son Évangile n’est pas la même chose que de le faire seulement par sa propre raison. Nous savons bien qu’avec lui la vie devient beaucoup plus pleine et qu’avec lui, il est plus facile de trouver un sens à tout.
C’est pourquoi nous évangélisons. Le véritable missionnaire, qui ne cesse jamais d’être disciple, sait que Jésus marche avec lui, parle avec lui, respire avec lui, travaille avec lui. Il ressent Jésus vivant avec lui au milieu de l’activité missionnaire. Si quelqu’un ne le découvre pas présent au cœur même de la tâche missionnaire, il perd aussitôt l’enthousiasme et doute de ce qu’il transmet, il manque de force et de passion. Et une personne qui n’est pas convaincue, enthousiaste, sûre, amoureuse, ne convainc personne. » (Pape François, La Joie de l’Évangile, 266)