Active depuis plus d’un an aux côtés de tous ceux et toutes celles qui sont sensibilisés à la présence aidante aux migrants, Élisabeth commençait le tour de table en évoquant ce cheminement : « Ce qui compte pour moi, c’est la relation humaine. J’appréhende parfois cette approche et je suis émerveillée quand le contact établi dissipe les premières craintes. Les vraies solidarités se traduisent par de belles rencontres »
Une vingtaine de paroissiens ont répondu présents jeudi 18 octobre 2018 pour une soirée de partage et de réflexion autour des engagements divers touchant le champ des solidarités, en vue de re-dynamiser les élans qui peuvent s’essouffler tant du côté du public visé que des acteurs bénévoles.
Chacun a pu témoigner à sa façon et une quinzaine d’associations ou de groupes étaient représentés pour ce partage en vue de rechercher des moyens susceptibles non seulement d’informer le plus grand nombre des paroissiens mais d’amener tout un chacun à se sentir mieux concerné par cette richesse humaine vécue par des membres de notre communauté chrétienne.
Notre paroisse recèle des talents variés. Sur le terrain des solidarités nous investissons à la fois des groupes, des approches confessionnelles, des engagements aux travers d’organisations de la vie civile. Lors de cette rencontre, Marie-Thérèse et Marie-Jeanne interpellaient sur les Tables Ouvertes paroissiales (TOP) à relancer ; Idem pour les repas du jeudi midi relayés par Benoît ; Gérard relatait sa longue histoire au sein de Solidarités Nouvelles (face à l’impasse des chômeurs) ; Brigitte apportait le souci du Service Évangélique des Malades (SEM) ; Philippe citait aussi ses interventions dans le cadre de l’aumônerie du Centre Maurice Abiven auprès de malades en soins palliatifs (de même qu’Antoine dans une association non-confessionnelle au Centre Baclesse). Virginie expliquait les merveilleux moments partagés dans l’aumônerie des prisons, la qualité de la fraternité vécue et les difficultés à la fin de peine (isolement, logement…) ; Patrick, déjà impliqué la veille dans la soirée du Refus de la Misère, abordait la difficile question de l’approche et du compagnonnage avec le, les pauvres. Que ce soit à ADT Quart-monde ou partout ailleurs, nous avons à éviter l’écueil d’une compassion plus ou moins condescendante. Il y a aussi cette approche plus « terre à terre » qui se pratique à travers l’expérience du « Jardin partagé ». Christiane disait comment cela devient un lieu pour créer du lien. Sœur Annie Claude rappelait la part prise par ses consœurs notamment dans le champ de la maladie ou du handicap. Dominica et André-Jean ajoutaient ce qui continue à se tisser autour de l’hébergement de migrants (Temps d’un Toit).
Le Secours-Catholique apportait sa pierre à cet édifice multiforme par les offres d’Yvonnick, permanent Orne-Calvados : « La question centrale reste celle du comment faire « avec » les gens concernés et non faire « pour ».
Au terme de ce partage d’expériences, de questionnements, de chemin à continuer, Frère Jean-Pierre et Pascale, notre coordinatrice, suggéraient de poursuivre ces échanges au profit de tous les paroissiens. Ce qui nécessitera de trouver les vecteurs susceptibles de transformer des problèmes reconnus en rencontres fraternelles. Le prochain Conseil Pastoral devra s’atteler à proposer des moyens de faire partager à la communauté cette solidarité visible.