La campagne d’année nous invite à bien « choisir la vie ! » – Encore faut-il s’appuyer sur un instrument de mesure fiable qui nous épargnerait les égarements fallacieux. Le prophète Amos nous aura bien intéressé avec l’évocation du fil à plomb quand il se fait l’interprète du Dieu d’Israël dont le peuple élu s’englue entre les écueils des richesses mal partagées et des cultes détournés.
Nous aurons également échangé sur nos mauvaises habitudes en matière de déchets ménagers. Insouciance coupable et mortifère pour la planète à préserver pour le bien de tous…
Antoine, animateur
Quelques éléments historiques
Amos est le plus ancien des « prophètes écrivains » : originaire de la campagne, au sud de Jérusalem, il intervient dans le royaume du Nord, dirigé par Jéroboam II, dans la première moitié du VIIIe siècle. Qu’est-ce qui est « transposable » dans la façon d’écouter la Parole de Dieu (accueil et évitement) en ce temps-là et dans notre monde occidental d’aujourd’hui ?
Le pays connaît à cette époque un temps particulièrement faste, surtout sur le plan politique et économique, mais la prospérité du royaume de Samarie conduit certaines grandes familles du pays à abuser de leurs privilèges au détriment du petit peuple.
La parole biblique proclamée par le prophète Amos (VIIIe siècle avant J.C.) a des chances de nous rendre concernés dans la mesure où nous pouvons établir un lien entre la façon qu’avait alors le peuple de Dieu de vivre sa croyance et notre façon au XXIe siècle de vivre notre foi.
C’était une époque de relative prospérité économique, avec de profondes inégalités, un grand relativisme religieux aussi. C’est une lecture qui peut s’appliquer à notre époque !
- « À côté des nantis, des dirigeants politiques, économiques et religieux, il y avait toute une frange de la population qui était pauvre, exploitée et même opprimée de la part de la classe dirigeante, au VIIIe siècle av. J.-C. (Am 3.9b, 4.1a, 5.12b). Des gens devaient se vendre « pour une paire de sandales » (2.6b) (donc pour des broutilles), qui n’avaient même pas de quoi se couvrir la nuit (2.8a), qui étaient carrément réduits à l’esclavage parce qu’ils n’avaient pas pu payer leurs dettes (8.6), des personnes qui étaient victimes de la magouille ou de la malhonnêteté dans le commerce (8.5) ».
- « N’y a-t-il pas de nos jours, en ce début du XXIe siècle aussi, toute une frange de la population qui vit dans la misère (plus de 1 million de personnes en France vivant en dessous du « seuil de la pauvreté ») … Et ceci sans parler de ce qui se passe ailleurs dans notre monde, 300 000 personnes mourant chaque mois du sida en Afrique, plus de 1,2 milliard de personnes survivant avec moins de 1 dollar par jour, 115 millions d’enfants dans le monde n’ayant pas accès à l’école… »
Le fil à plomb et les sentinelles d’aujourd’hui
Le fil à plomb est un instrument simple, encore très utilisé. Si un mur n’a pas été construit d’aplomb, il s’effondrera. Il faut que le fondement soit solide et le mur d’aplomb. Le Seigneur annonce qu’il allait placer « un fil à plomb » au milieu de son peuple terrestre, et cet instrument a prouvé combien les voies d’Israël manquaient de droiture. Les lanceurs d’alerte se lèvent encore aujourd’hui : René, inspiré par ses racines aux pieds des pyramides, nous invite à regarder et écouter les enseignements d’Henri Boulad, prêtre jésuite, né à Alexandrie. Notre pape François ne se lasse pas d’être l’éveilleur des temps modernes, car nous le rappelle Jacques dans la ligne des remontrances d’Amos : » annoncer aujourd’hui la parole de l’évangile, c’est ne pas devenir les serviteurs des gens en place « .
En outre, dans cette époque – qui est la nôtre – d’un reflux de la sphère chrétienne dans sa visibilité et portée sociétale, il convient d’être à l’écoute de voix plus « civiles » (même très juvéniles à l’occasion – merci Greta ! ) mais porteuses d’un monde à sauvegarder en donnant toute leur place aux » plus petits d’entre les miens » (Mt 25, 40).
Ce qui doit entretenir notre optimisme face à tous les défaitismes ou catastrophismes, c’est que nous vivions profondément comme le surgissement d’un monde nouveau, de références revisitées à travers ou au-delà des ébullitions du moment.
Zéro déchet : des réflexes se prennent…
Dans une seconde partie de nos échanges, nous avons creusé la fiche que le MCR consacre à Laudato ‘Si : « Nous nous engageons à tendre vers le » zéro déchet « . Au rayon de nos achats alimentaires par exemple, de multiples alternatives seraient et sont privilégiées par beaucoup : sac à provision, achats en vrac (avec contenants en verre, carton ou métal, viande et poisson à la coupe et non blistérisés, gourde en place de la bouteille plastique, tri sélectif et compostage. Il faudrait étendre nos systématismes…
D’autres voix, sans se référer à l’Église, proposent diverses pistes dans cet article du quotidien Ouest-France du mardi 31 décembre 2019 : Quels gestes simples faire pour la planète en 2020 ? Voici les conseils de dix personnalités.
Nous avons prolongé par l’habituel temps de convivialité agrémenté par deux tartes délicieuses préparées par Nicole (il y avait du surplus de gâterie apportées par Ginette).
Nos prochaines réunions en 2020 : les jeudis 16 janvier, 20 février, 19 mars, 16 avril, 28 mai et 18 juin – 14 h 15 – Salle Notre Dame.
Ont participé à notre réunion
Nicole et René Cavalier, Renée Creste, Marie Durier, Micheline Gy, Antoine Le Gall, Rachel Le Pape, Annick Le Richeux, Ginette Marie, Jacques et Renée Poncet, Marie-Claude et René Salami.
Les excusés : Renée Creste, Suzanne et Olivier Desmaisons, Marie-Louise Jutel, Guy Pelletier, Renée Piochon.
Nous souhaitons un rapide rétablissement à Olivier Desmaisons, à Renée Piochon.