Ce que foi et espérance guérissent…
Lors de notre dernière réunion du jeudi 15 février, nous aurons avancé dans notre campagne d'année autour du thème central de l'Espérance. Les échanges aborderont des questions fondamentales de notre vie chrétienne sur le chemin d’espérance : comment nous situer dans la démarche du pardon, comment rendre compte du problème de la maladie quand elle nous entraîne au-delà de notre zone de confort, comment prendre part nous-mêmes à la résurrection du Christ ?
René Salami
Expérience de pardon, de guérison, chemin d'espérance
Ce que rapporte l'évangéliste Marc (2, 1-12) dans " la guérison du paralytique " n'est pas une parabole, mais bien un événement arrivé. Cette histoire repose sur la tradition juive (Ex.9,1-12) selon laquelle les infirmités étaient les conséquences du péché personnel ou celui des parents !
Après avoir lu le texte méditons. Ici, Jésus est face à un paralytique et pêcheur comme nous tous !
La foule attend un miracle. Ce qui ne saute pas aux yeux de tous, c'est que pour Jésus cet homme handicapé a besoin d'une guérison intérieure, avant même de connaître une guérison physique.
Avec délicatesse, Jésus rejoint d'abord l'intimité de l'être de cet homme en lui disant " Mon fils tes péchés sont pardonnés." Jésus montre au malade qu'il est de sa famille, partage sa vie quotidienne, atteint le plus profond de son être avec douceur, pour toucher et guérir d'abord ce qu'il y a de plus fondamental dans le cœur de l'homme…
Pour les scribes : cet homme blasphème. Il n'y a que Dieu qui peut pardonner les péchés. C'est la règle, il n'y a pas matière à discussion !
" Pourquoi tenez-vous ces raisonnements en vos cœurs ? " dit Jésus. " Qu'y-a-t-il de plus facile de dire au paralysé : les péchés sont pardonnés ? ", ou bien de dire : " Lève toi, prends ton brancard et marche " ?
" Eh bien, afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a autorité pour pardonner les péchés sur la terre, il dit au paralysé : Je te le dis, lève-toi, prends ton brancard et va dans ta maison ! L'homme se leva, il prit son brancard et il sortit devant tout le monde, si bien que tous étaient bouleversés et rendaient gloire à Dieu…
Guérison d'un aveugle-né - Jn 9
Saint Jean a bien sûr traité le problème de la " maladie punition de Dieu ". Chacun sait que son évangile est postérieur aux autres avec des arguments souvent complémentaires. À méditer !
Il n'y a pas de lien obligatoire entre le péché et les maux de la vie...
Une des grandes questions qui habitaient la conscience religieuse juive au temps de Jésus était, comme nous l'avons vu précédemment, celle de l'origine du péché. La maladie, l'échec dans la vie, le malheur, étaient considérés comme une punition de Dieu.
Jésus est interrogé sur ce problème à partir d'un aveugle de naissance : " Qui est coupable, lui ou ses parents ? " La réponse de Jésus : " II n'y a pas de lien obligatoire entre le péché et les maux de la vie ". Job avait déjà compris cela. À travers ce qui apparaît comme un mal, peut se manifester l'œuvre de Dieu.
Il prend de la salive; il fait de la boue avec la poussière du sol et donne des yeux neufs à l'aveugle-né. Dans ce geste, il n'est pas interdit de deviner le Dieu-potier de la Genèse qui crée l'Homme avec la glaise du sol. En l'envoyant se laver à la piscine dite de " l'Envoyé " (Siloé), il manifeste de quelle manière lui, le Messie, recrée les hommes par le baptême.
Le témoignage auprès des voisins
Lorsqu'un homme se décide à suivre le Christ, il lui faut rendre compte de son changement auprès de ceux qui ont l'habitude de le voir et de vivre avec lui. Le dialogue entre les gens du voisinage qui connaissaient le mendiant devenu voyant, est significatif : on ne le reconnaît pas, on se pose des questions sur son identité.
La distance prise par les parents
Devant les interrogations soupçonneuses des pharisiens et la menace d'être exclus de la synagogue, les parents sont prudents. Effectivement, à l'époque de la rédaction finale de l'Évangile de Jean, la séparation entre la synagogue et l'Église - considérée comme une secte par les Juifs de l'époque et donc rejetée -est déjà consommée. On ne peut plus être juif et chrétien en même temps. La réception du baptême oblige à un choix.
Le témoignage décisif auprès des pharisiens
D'un côté, les pharisiens : des hommes sûrs de leur théologie du péché qui se réclament de Moïse, et de l'autre, un pauvre que Jésus a guéri, qui était aveugle et qui voit. Il fait sa profession de foi avec simplicité : " C'est un prophète. S'il était pécheur, Dieu ne l'exaucerait pas. Au contraire, vous devriez le suivre ". Cette adhésion à Jésus entraîne son rejet de la synagogue. Un chassé-croisé se produit: celui qui était aveugle devient voyant, croyant ; ceux qui se croyaient dans la lumière apparaissent comme aveugles et ignorants du sens profond de la Loi de Moïse.
La rencontre de Jésus
L'aveugle-né n'avait pas encore vu Jésus. Il était sur le chemin de la foi. Il avait suivi ses paroles en allant à la piscine de Siloé. Il avait déjà pris position pour lui sans le voir. Maintenant, il le rencontre et Jésus lui fait franchir une étape nouvelle dans sa foi. En étant ouvert à la question : " Crois-tu, toi, au Fils de l'Homme ? ", il passe de l'incrédulité à la foi, des ténèbres à la lumière. Son cœur est prêt à voir en Jésus l'envoyé de Dieu : " Je crois, Seigneur ". Et il se prosterne devant lui.
Le pape François
" Aucune maladie n'est cause d'impureté", ajoute François. Certes, " elle concerne toute la personne, mais n'influence, ni n'empêche la relation avec Dieu ". Au contraire, " une personne malade peut être unie encore plus à Dieu ". Ce qui rend impur, c'est le péché, souligne François : " l'égoïsme, l'orgueil, l'appartenance au monde de la corruption, voilà les maladies du cœur qui ont besoin d'être purifiées". Le Saint-Père a demandé à chacun de faire silence, de regarder dans son cœur ses propres péchés et impuretés, et de faire sienne la supplication du lépreux de l'Évangile : " Si tu le veux, tu peux me purifier ! "
NOTRE ÉQUIPE À CETTE RÉUNION
Les participants : Sœur Marie-Françoise,
Mmes : N. Cavalier, R.Creste, S. Desmaisons M. Durier, M. Gy, M-L Jutel, R. Le Pape, R.Poncet, A. Le Richeux, G. Marie, R. Piochon, M-C Salami, C. Stourm.
MM : R. Cavalier, O.Desmaisons, R. Jutel, A. Le Gall, J. Poncet, R Salami.
Les excusés :Mme G. Marie, MM: H . Demassue, G Pelletier.
DATES À RETENIR
Les prochains rendez-vous diocésains :
- Mardi 20 et mercredi 21 mars 2018 : Retraite à Lisieux.
- Jeudi 24 mai 2018 : Pèlerinage diocésain dans l'Eure, à l'abbaye Notre Dame du Bec Helloin* ainsi que la visite du château de Beaumesnil.
- Lundi 18 juin au vendredi 22 juin : 3ème "Journées du Monde de la Retraite " à Lourdes.