Nous nous sommes retrouvés le jeudi 17 octobre 2019 autour de trois axes :
- La campagne d’année en abordant le premier volet : « Tout homme est une histoire sacrée »
- Une page du dossier « Derrière la maladie… la vie » dans le dernier Nouvel essor N° 276 de septembre – « Elle est signe de notre humanité : la souffrance a-t-elle un sens ? »
- « Vivons Laudate Si’ en équipe » – Notre implication pour une démarche Église Verte : engagements concrets possibles.
Antoine, animateur
Relire sa vie
• Être dans l’HISTOIRE : le caillou (même la roche sédimentaire ! ) n’a aucune conscience de participer à une HISTOIRE, un DEVENIR ! L’herbe, la fleur, tel ou tel arbre, non plus. Pas plus que le chien, l’oiseau, le chat. (les chats n’établissent pas leur arbre généalogique ou pedigree – de « pied-de-grue » ) !
Être dans l’ « histoire », c’est comprendre plus ou moins confusément que nous venons de quelque part (encore faudrait-il le préciser) et que nous nous acheminons vers quelque part. L’Histoire a un sens. L’Histoire a-t-elle une fin, mais dans la foi, nous la projetons dans une vie éternelle… Nous serions plus qu’un relai ou « témoin » générationnel. Nous sommes plus qu’une vague recouverte par une autre vague. Chaque personne est dotée d’une qualité, de quelque chose qui fait d’elle plus que son apparence physique et psychique. Impossible de réduire l’être humain à un objet, aussi précieux soit-il ? Mais d’où vient ce surcroît de valeur pour l’homme ? À quel « au-delà » se rattache- t-il ? Qu’est-ce qu’il y a de plus en lui que dans les autres créatures ?
• Relire sa vie : jusqu’à discerner une histoire, personnelle ou collective, où l’Esprit est à l’œuvre, compris dans ce qui peut être un échec, voire un scandale aux yeux du monde… Trouver les points de correspondances (empreinte digitale).
La rencontre éclairante des deux disciples d’Emmaüs est à revoir dans cette optique : nous ne rencontrons pas le Seigneur à l’issue de notre parcours de vie, ni seulement après une longue analyse des péripéties de nos existences : Jésus est là, présent à nos côtés, dès lors que nous cheminons, que nous cherchons, même si nos yeux sont empêchés de le reconnaître : « Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. Ils se dirent l’un à l’autre : Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » Luc 24. Dieu n’est pas seulement au bout du chemin mais il est le compagnon de route de tous les instants (« Tu es là au cœur de nos vies, bien vivant ô Jésus-Christ… »)
Dieu est une personne discrète qui se cache à l’intérieur de soi. Il attend pour qu’on se tourne vers lui, car il ne veut pas s’imposer ou briser notre liberté.
« Ce qui nous arrive, soulignait Suzanne, n’est pas anodin et tout cela advient sous le regard de Dieu« . Nous avons remarqué dans notre échange que nous n’avons pas les mêmes réactions quant à l’invitation de relire sa vie. « Car je n’aime pas ressasser le passé ni me laisser envahir par une nostalgie du passé » , ajoutait Jacques. Des événements très prégnants de notre enfance ou jeunesse en période d’Occupation ou ensuite l’épisode Algérie peuvent achopper mais il était intéressant d’avoir pu l’évoquer et l’écouter. De l’importance de pouvoir relire sa vie, sans « sauter des pages » …
Rachel nous rappelait à quel point nous apprécions la valeur de notre vie quand une reconnaissance nous est exprimée sans l’avoir cherchée : quel plaisir de recevoir un mot, une carte postale, d’un ancien élève plusieurs dizaines d’années en aval !
La souffrance a-t-elle un sens ?
Dans le Nouvel Essor de septembre, nous lisons l’article sur « La souffrance a-t-elle un sens ? » Pourquoi Dieu permet-il la souffrance ?
Grain de sable dans nos histoires de vie ? Une composante « normale » dans cette « vallée de larmes » ? Tu enfanteras dans la douleur ? Accouchement sans douleur… Centre anti-douleur… Soins palliatifs, euthanasie : la lutte contre la douleur est devenue une priorité thérapeutique.
Il y a notre souffrance propre, physique, psychique et il y a la souffrance de ceux qui nous entourent et que nous aimons.
C’est très complexe, voire incompréhensible : Dieu déteste le mal, ne commet jamais le mal et pourtant, il utilise le mal. Job nous livre ses réflexions, abordées aussi il y a quelques années dans nos campagnes d’année, rappelait Suzanne.
Nous cherchons à expliquer la souffrance et sommes tentés d’y voir une « punition » de Dieu ! La lecture du livre de Job viserait à nous faire réaliser qu’on ne comprendra pas ici-bas la plupart de nos souffrances, mais qu’elles ont du sens dans la perspective de Dieu.
Faisons confiance à Dieu qui sait ce qu’on est capable de supporter : « Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter ». 1 Corinthiens 10.13
Fiodor Dostoïevski écrit dans Les Frères Karamazov: « Je crois comme un enfant que la souffrance sera guérie et compensée, que toute l’absurdité humiliante des contradictions humaines s’évanouira comme un mirage misérable, comme la fabrication méprisable de l’esprit humain euclidien infiniment petit et impotent, et qu’au moment final de l’harmonie éternelle, quelque chose de si précieux se produira que cela suffira pour tous les cœurs, pour le réconfort de tous les ressentiments… »
Oui, interpellera Marie-Louise, mais où et comment trouver une véritable aide dans la souffrance qui submerge ? Importance primordiale de nos liens les uns avec les autres…
Vivons Laudato ‘Si en équipe
Nous nous engageons à tendre vers le zéro déchet, nous veillons à notre comportement de consommateur… Comme beaucoup d’autres, nous allons récupérer les bouchons de bouteilles plastiques. Nous continuerons à réfléchir sur nos actions concrètes et Micheline concrétisera notre démarche en la consignant sur la feuille diocésaine.
Prochaine réunion : jeudi 21 novembre à 14 h 15
Ont participé à notre réunion
Renée Creste, Suzanne et Olivier Desmaisons, Marie Durier, Micheline Gy, Marie-Louise Jutel, Antoine Le Gall, Rachel Le Pape, Annick Le Richeux, Ginette Marie, Jacques et Renée Poncet, Marie-Claude et René Salami.
Les excusés : Nicole et René Cavalier, Guy Pelletier, Renée Piochon.