DIEU NOUS REND CAPABLES DE POSER DES ACTES ÉTERNELS…
Lors de notre réunion du 14 juin 2018 notre équipe MCR a abordé la conclusion du thème d'année qui nous a fait approfondir différentes facettes de la Vertu d'Espérance. C'est une autre manière de professer "Je crois à la vie éternelle". Nous nous serons arrêtés sur un texte de méditation écrit par Pierre (MCR Rouen), puis retour aux pages 31 et 32 de notre livret.
Avant la collation amicale, toujours préparée par Renée, notre responsable d'équipe remerciera les uns et les autres pour tel ou tel engagement spécifique au service de notre équipe et de la paroisse.
Nos préoccupations et prières seront portées au pèlerinage national de Lourdes grâce à nos représentants.
Voir le compte-rendu de ces belles journées nationales MCR à Lourdes par ce lien de la Newsletter.
Avoir déjà une part d'éternité
L’espérance, telle que nous la situons dans une démarche chrétienne, c’est la croyance en l’accomplissement d’une promesse, d’un rêve, d’un idéal d’humanité réconciliée, un dépassement des contradictions…
La visée de l’espérance reste un horizon vers lequel nous nous mouvons durant tout le parcours de notre vie terrestre… Cela ne doit pas être un leurre illusoire, une sortie de la vallée de larmes, mais une raison de vivre, d’entreprendre, de persévérer, de faire route ensemble… L’espérance est facteur de notre cohésion de Peuple de Dieu, le chemin et le but des cheminements se confondent…
La méditation du texte "Mon espérance" de Pierre s'originait dans le tableau pacifié décrit par Isaïe : " Le loup habitera avec l’agneau, le léopard se couchera près du chevreau, le veau et le lionceau seront nourris ensemble, un petit garçon les conduira.
La vache et l’ourse auront même pâture, leurs petits auront même gîte.
Le lion, comme le bœuf, mangera du fourrage.
Le nourrisson s’amusera sur le nid du cobra ; sur le trou de la vipère, l’enfant étendra la main.
Il n’y aura plus de mal ni de corruption sur toute ma montagne sainte ; car la connaissance du Seigneur remplira le pays comme les eaux recouvrent le fond de la mer."
Pierre en tirait appui pour exprimer ses rêves en situation : " Je fais un rêve :…
- chacun respectera l'autre « différent », tout en réalisant son propre projet, dans un esprit de fraternité universelle ;
- les préjugés auront disparu ;
- la nature sera respectée, la vie sera respectée partout ;
- ainsi la paix se construira ensemble, dans la justice ;
- et cet « avenir commun », pour les non chrétiens comme pour les chrétiens, commence chaque matin comme l'espère le colibri qui y « prend sa part » ;
- et pour les croyants, ce monde nouveau sera complètement effectif dans notre vie future mais commence dès maintenant ! C'est l'avènement de son « règne » « déjà là mais pas encore là » ;
- c'est l'avènement du « paradis » dès maintenant mais complètement réalisé dans le monde à venir …"
La vie éternelle : mettre en phase raison et foi
Un autre nom du contenu de l’espérance chrétienne pourrait être « la vie éternelle ». Assez longtemps ou assez souvent les croyants ont tenté d’exprimer ces réalités avec les catégories d’espace et de temps : la vie avant la mort, la vie après la mort, la vie sur l’espace Terre puis la vie dans le Ciel au Paradis, l’ici et l’au-delà, au Jugement dernier les élus à droite et les damnés à gauche du Christ.
Se greffait alors là-dessus une prédication de la peur : peur de l’enfer ou la damnation éternelle.
Dans une civilisation de chrétienté quasi unanimement croyante et pratiquante, la cohérence des deux ordres tenait, l’angoisse du mourir n’était pas effacée à tout coup bien sûr mais muni du viatique, le mourant s’en allait avec son laisser-passer ou billet d’entrée…
Aujourd’hui, nous baignons dans un contexte d’incroyance, de rationalité, et il devient donc difficile de se contenter des représentations classiques que certains taxeraient de puériles et qui ne tiendraient pas la route aux yeux de nos contemporains.
« Croire ce que nul ne peut expérimenter ni raconter est devenu insatisfaisant, voire impossible. La foi semble dès lors toujours plus impatiente de raison, d’explications et de savoir. C’est la nature même du croire qui se trouve alors transformée. Là où traditionnellement nous opposions, à juste titre, croire et savoir, il semblerait aujourd’hui que le croire ne tienne que s’il se trouve conforté par un système explicatif, voire par un savoir qui lui donnerait une raison et donc… raison. » (Raphaël Picon, théologien protestant).
- Jean 17 3 : « Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. »
- Jean 11 26 : « Quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. »
- Jean 3 16 : « Car Dieu a tant aimé le monde, qu'Il a donné Son Fils unique afin que quiconque croit en Lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. »
- Jean 6 47 : « Certes, personne n’a jamais vu le Père, sinon celui qui vent de Dieu : celui-là seul a vu le Père. Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi a la vie éternelle. »
- Jean 17 21 : « Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. »
« Croire en la vie éternelle, ne serait-ce pas croire que tout ce que nous sommes et que tout ce que nous avons été ne se perd jamais en Dieu ? Dieu serait dans cette perspective la grande mémoire de l’humanité et du cosmos dans sa totalité. Tout est intégré en Dieu car ce que nous sommes l’influence et l’affecte. »
(Raphaël Picon)
Dates à retenir
D'ores et déjà, nous notons sur nos agendas la date de reprise du prochain exercice, pour une nouvelle campagne d'année portant le thème " Vivre en famille " :
jeudi 20 septembre 2018 à 14 h.
Une rencontre amicale pourra aussi rassembler celles et ceux qui sont là au mois d'août. Renée Piochon nous le reprécisera.