« Préparez le chemin du Seigneur… » En ce deuxième dimanche de l’Avent, les textes de la Parole de Dieu viennent à la fois nous inviter :
- à l’espérance dans la venue d’un berger venant consoler son peuple et faire paître son troupeau, avec cette certitude que l’amour de Dieu nous enveloppera,
- et nous inviter à nous engager dès maintenant à préparer ses chemins pour que ce berger puisse réaliser son œuvre de consolation dans ce monde.
Au fond, un double enjeu pour nous dans ce temps de l’Avent : nous ouvrir à cette promesse et nous mettre en route pour que l’accueil de sa Parole nous dispose à agir et à poser les actes qui manifesteront déjà sa présence.
Nous ouvrir à cette promesse
Nous ouvrir à cette promesse, c’est savoir prendre davantage le temps de nous disposer intérieurement par la prière, la lecture de la Parole de Dieu, l’écoute des événements de nos vies et du monde où l’Esprit Saint ne cesse d’agir, pour mieux percevoir les appels que le Seigneur nous fait. Comme il nous le dit dans le Psaume 84 : « C’est la paix pour son peuple et ses fidèles… Le Seigneur donnera ses bienfaits et notre terre donnera son fruit ». Voilà une certitude qui nous met en joie pour ces semaines qui nous séparent de Noël.
Une certitude qui doit nous mobiliser
Mais c’est aussi une certitude qui doit nous mobiliser pour que nous prenions notre part pour rendre droits les sentiers du Seigneur. Il nous invite à la conversion, non seulement pour nous pardonner nos péchés, mais aussi pour que nos actes reflètent dans notre vie de tous les jours cette paix qu’Il désire.
Cette paix ne peut se sentir qu’à travers la fraternité que nous pouvons déployer aussi bien dans le respect de la nature qui engage les générations futures que dans le souci au quotidien de ceux que nous côtoyons et auxquels nos gestes de solidarité apportent mystérieusement la présence de Celui qui ne cesse de venir parmi nous.
Notre attention aux personnes malades, isolées, ou rejetées, notre soutien à ceux qui n’ont pas grand-chose pour vivre, notre accueil à l’égard de ceux qui n’ont plus de terre ni de familles, notre partage des biens, nos choix pour le durable, et notre souci de ne pas gaspiller les biens qui nous sont donnés, voilà autant de manières pour nous de « tracer droit, dans les terres arides, une route pour notre Dieu. »
Aussi, frères et sœurs, comme nous y invite l’apôtre Pierre dans la 2ème lecture de ce dimanche, « faites tout pour qu’on vous trouve sans tache ni défaut, dans la paix. ». Bon chemin à tous.