« Dans l’Esprit, il fut conduit à travers le désert… » Lc 4,2
Nous entrons, cette semaine, en Carême, ce temps où nous réapprenons à mettre nos pas dans ceux du Christ pour mieux vivre comme lui de l’amour de son Père.
Notre première pensée est peut-être de nous demander de quelle façon nous pourrions le mettre en œuvre dans notre vie quotidienne. Par quelles pratiques nous pourrions exercer notre engagement à nous convertir ?
En regardant l’épisode des quarante jours de Jésus au désert, un aspect a attiré mon attention. Ce n’est pas lui qui, d’abord, veut aller au désert, mais c’est l’Esprit Saint qui le conduit au désert. Il me semble qu’il y a là une dimension à retenir pour que nous entrions dans ce temps de Carême de façon ajustée.
Avant d’être une démarche où notre seule volonté est engagée, il y a d’abord à nous rappeler que c’est l’Esprit Saint qui nous invite à vivre ce temps, et que, peut-être, le plus important est de nous disposer à nous mettre à l’écoute de ce qu’il veut nous montrer.
Jésus, après s’être entendu dire par son Père : « Tu es mon Fils bien-aimé », a vécu dans le désert le combat contre le diable, et il a reçu de son Père ce qui lui était nécessaire pour mener ce combat à travers notamment la Parole de Dieu.
Comme Jésus, nous sommes aimés par le Dieu des Miséricordes qui vient, en temps voulu, nous donner tout ce dont nous avons besoin pour mener le combat et nous conduire sur un chemin de vie, de réconciliation avec lui et de solidarité avec nos frères.
Aussi, en ce début de Carême, nous pouvons demander à l’Esprit Saint de nous montrer, aussi bien personnellement que communautairement, quels sont les gestes, les initiatives de conversion, les appels à recevoir comme à lancer pour que, au terme de ces quarante jours, nous goûtions à la Joie de Pâques et devenions encore plus des ressuscités pour ce monde d’aujourd’hui.
Entrons avec joie dans ce Carême, et bénissons le Seigneur pour tout ce qu’il va renouveler dans nos vies durant ce temps.