Un jour, une personne me partageait de quelle manière elle avait repris contact avec l’Église : c’était à l’occasion d’une célébration dominicale où elle avait rejoint des membres de sa famille qui venaient pour se souvenir d’un de leurs proches décédé récemment. L’accueil reçu au début de la célébration et le dialogue qu’elle avait eu à la sortie de la messe l’avaient touché, et elle me disait sa joie de sentir qu’il y avait une proximité entre les membres de notre communauté et que cela lui avait rendu plus présent le Seigneur, source de cette fraternité.
Ce petit fait nous renvoie à la manière dont nous pouvons vivre l’accueil dans notre communauté : accueil des personnes qui fréquentent peu nos églises et qui peuvent trouver un chemin dans la foi rien que par la qualité de nos relations avec eux, mais aussi accueil entre nous.
Nous accueillir les uns les autres, nous parler, prendre des nouvelles les uns des autres, ne pas en rester entre soi, mais aller vers ceux que nous ne connaissons pas ou peu, est à la portée de chacun d’entre nous, et cela ne peut que renforcer notre vie communautaire dans le Christ.
Nous pourrions d’ailleurs développer cette dimension en rejoignant, pour ceux qui s’y sentent appelés, la petite équipe qui s’est mise en place à l’entrée comme à la sortie de l’Église pour que tous se sentent heureux de faire communauté.
« Qui vous accueille m’accueille ; et qui m’accueille accueille celui m’a envoyé » (Mt 10, 40). Comme nous le rappelle ce passage d’Évangile, cette dimension de l’accueil n’est pas que fraternelle. Elle est aussi profondément spirituelle, car nous sommes chacun habité par le Christ et nous nous le rendons présent à chacun par cette qualité de l’accueil et de l’ouverture aux autres.
Au moment où notre évêque nous encourage, à la suite du pape François, à développer notre sens de la fraternité, quelle belle occasion que cette rentrée paroissiale du dimanche 8 octobre 2017 pour redécouvrir notre responsabilité à nous accueillir les uns les autres et à accueillir les nouveaux paroissiens, et ainsi de resplendir ensemble du Christ.
Frère Jean Pierre