Transformation pastorale : un passage obligé, quels chemins ? – C’est d’abord un constat. Le nombre de chrétiens en Europe, diminue considérablement. Et cela, de façon constante depuis plusieurs années. Même si notre communauté paroissiale reste nombreuse et continue à se renouveler, nous devons regarder la vérité en face : nous sommes en difficulté pour témoigner de notre foi et susciter chez nos proches le désir de rencontrer Jésus.
Alors comment faire ?
On peut attendre les bras croisés un miracle qui tarde à venir ou se replier sur soi et regretter les années passées, quand les églises étaient pleines et que la transmission de la foi semblait « naturelle ». On peut aussi prendre le problème à bras le corps et ouvrir grands les yeux.
C’est pour répondre à cette problématique que notre paroisse s’engage, avec d’autres, dans un processus de transformation pastorale.
Alors qu’est-ce que c’est en fait ? Vous en avez sûrement entendu parler dans des articles de la presse chrétienne, dans les comptes-rendus des Congrès Mission, vécus par des paroissiens depuis quelques années, dans notre rencontre avec la paroisse de Dinard ou dans les homélies de frère Jean-Pierre…
Pour dire autrement, on pourrait aussi parler de nouvelle évangélisation : si chacun de nous, aujourd’hui comme hier, est appelé à la Mission – « Allez ! De toutes les nations faites des disciples » Mat 28,19 -, les changements sociétaux nous obligent à revisiter nos modes opératoires.
Comment parler de Jésus, aujourd’hui, dans une société déchristianisée, dans laquelle la culture chrétienne ne va pas de soi.
On peut accueillir devant l’église, être particulièrement bienveillant avec ceux qui viennent – c’est très bien, et il faut évidemment continuer à le faire – mais cela ne suffira pas. Ceux qui osent approcher de nos églises sont déjà dans une démarche d’ouverture à entendre parler de Dieu. Il faudra néanmoins revoir nos codes, notre langage qui ne va pas toujours de soi.
Et les autres ?
Et les autres ? Comment aller vers ceux qui sont loin, parfois très loin de l’Église (aller aux périphéries, comme le demande le pape François) ? Pour ça, pas de recette miracle, ça se saurait, mais d’abord un complet retournement de notre façon d’être, une vraie conversion personnelle. Nous sommes invités à ne plus attendre sagement que les gens viennent à nous mais nous sommes expressément invités à aller vers ceux qui sont loin de l’Église. À chacun de nous de faire un premier pas vers l’autre, d’oser une parole vraie avec un voisin, un collègue…
C’est dans cette dynamique que nous avons décidé de redémarrer le parcours Alpha à la rentrée prochaine. C’est un espace privilégié pour faire un pas de plus dans la foi : pour certains la découvrir, pour d’autres l’approfondir, et pour les autres la renouveler. À chacun de goûter l’Amour de Dieu pour nous.
Alors, n’attendons pas !
Mettons-nous à l’écoute du Seigneur pour qu’il nous inspire, parmi nos rencontres quotidiennes, la personne avec laquelle nous avons un bout de chemin à faire… et laissons l’Esprit Saint faire le reste…