Tous ces jours de Carême, qui restent encore, pour suivre Jésus jusque dans sa Passion, pour descendre avec lui dans nos enfermements, nos fragilités, nos encombrements…
et y découvrir la joie de la Résurrection.
Cette Joie immense : Jésus que ses amis avaient vu mourir, est vivant ! Dès aujourd’hui et son règne n’aura pas de fin ! Comment prenons-nous sa main pour le suivre ? Dans nos vies, notre paroisse, dans le monde ? Jésus est vivant pour nous et, par nous, pour le monde. Si nous croyons que la Vie a traversé la mort, elle peut le faire pour toutes nos petites morts personnelles, au quotidien : maladies, chômage, séparations, souffrances psychiques. Nos morts collectives également, crises, guerres, menaces environnementales, pertes de repères politiques… Le Seigneur ne nous a pas promis de nous éviter ces accidents de la vie, il nous a promis d’être toujours avec nous. C’est lui qui nous donne plus de courage, plus d’espérance…
Alors comment accueillons-nous cette promesse ? Comment la vie triomphe-t-elle ? La Résurrection concerne également ces situations… et c’est quand la Vie traverse la mort qu’elle permet du nouveau. Jésus ressuscité, Christ, n’était plus tout-à-fait le même, ses amis ne l’ont pas reconnu aussitôt. Mais c’était bien lui avec une Vie nouvelle…
Nos fragilités sont également des lieux où peut se développer la créativité de chacun. Sommes-nous attentifs aux nouvelles formes de relations qui naissent au coeur de l’épreuve partagée, accompagnée dans nos vies personnelles et dans notre communauté paroissiale ?
Et Jésus ressuscité, le Christ, a besoin de nous pour agir dans le monde, pour y manifester son amour…
Il nous y attend… Il est là où on ne l’attend pas et nous comble de façon toujours inattendue… Comment le rejoindre auprès de cette personne seule, de celui qui est malade, détenu ou de ces jeunes migrants qui ont fui guerre, misère, ont tout quitté et risqué et aujourd’hui tentent de vivre tout près de nous ?
Quelles nouvelles relations nous attendent, ici aussi, connaissance de l’autre et connaissance de soi… ? Comment faire de tout cela une occasion d’aimer davantage ? C’est dans des gestes tout simples que nous sommes attendus : une visite, un échange de prénoms, un gâteau partagé, un sourire.
Être vivant, en Christ, n’est-ce pas être reliés aux autres, attentifs, serviteurs ?
Pascale Cauchy