Pour la première fois, nous ne pourrons vivre en communauté paroissiale ces trois Jours Saints que la liturgie nous propose chaque année pour y célébrer le don de la vie du Seigneur, d’abord dans la Cène eucharistique, puis dans sa Passion, et dans sa Résurrection.
Si en ce jour, il ne nous sera pas possible de communier au Corps et au Sang du Christ, nourriture de vie pour les croyants, il nous est possible de communier à la présence du Christ en accueillant la Parole de Dieu de ce jour comme vraiment la Parole de Jésus qui vient nous rejoindre. Cette Parole est à lire, à écouter et à partager pour, à la fois nous faire sentir que le don de son Corps et de son Sang est livré pour chacun de nous et pour tous les hommes, mais aussi à travers le récit du lavement des pieds combien Jésus nous invite à reproduire son geste dans notre vie de tous les jours auprès de ceux que nous côtoyons.
De par le monde ou autour de nous, nous avons pu voir combien ce confinement avait resserré les liens fraternels et manifesté cette solidarité humaine sur tous les continents. Nous ne pouvons qu’en rendre grâce. Mais en ce Jeudi Saint, ce souci de l’attention fraternelle prend une dimension particulièrement profonde, car, pour nous chrétiens, il puise dans la manière dont Dieu prend soin de tous les hommes et nous invite à devenir présence du Christ auprès de nos frères et sœurs en humanité.
En communion les uns avec les autres, plus particulièrement à 19 h, heure à laquelle je célèbrerai la messe du Jeudi Saint, demandons, au Seigneur, d’être toujours plus, et avec Lui, le Corps du Christ livré pour tous ceux qui ont besoin de sentir l’Amour de Dieu se donnant à eux pour les faire vivre.
Bien fraternellement.
Fr. Jean-Pierre, le 9 avril 2020.