L’église Saint-Gerbold à Venoix fut dévastée par les bombardements de la guerre mondiale 1939-1945 et sa restauration s’échelonna sur plusieurs années jusqu’à son ouverture au public le 24 février 1957. Il faudra attendre encore trente années pour que l’église soit dotée de vitraux, tel que le relate l’universitaire Jean Collin.
« En 1982, le Père Roussel entreprit de doter l’église de vitraux. Des projets dessinés par quatre artistes furent proposés aux paroissiens qui firent leur choix sous forme de vote. Les cartons de l’artiste Sophie Letourneux furent retenus. Celle-ci, bien que n’habitant pas Venoix, offrit de faire gratuitement tout le travail de création. C’était un sérieux encouragement. La municipalité de Caen, contactée, accepta de prendre à sa charge la moitié des frais, l’autre moitié restant à celle des paroissiens.
Plusieurs personnes de Venoix firent des dons importants, beaucoup d’autres participèrent également aux collectes proposées pour les vitraux, si bien qu’en juillet 1986 la pose en était terminée. Dans son prêche du 8 mai 1983, l’abbé Roussel avait dit son espoir de parachever l’œuvre en moins de sept ans.
Il gagna son pari puisqu’il ne lui en fallut que quatre.
Ces vitraux qui ne sont absolument pas figuratifs, jettent des taches de couleur dans l’église tout en adoucissant la lumière vive qu’apporte le soleil, en particulier au couchant. » – Jean Collin – Venoix – Éditions Charles Corlet.
Les grands vitraux du transept symbolisent l’eau et le feu. Un grand tableau de Louis-Édouard Garrido représente l’épisode des Pèlerins d’Emmaüs sous le vitrail gauche. La juxtaposition tableau+vitrail porte à la méditation de ce verset : « Alors ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route, et qu’il nous faisait comprendre les Écritures ? »
Voici le reportage photo réalisé par Michel Boulesteix, photographe amateur et associatif