MCR – Le bon Samaritain : une charité en bonne voie… Ce jeudi 18 mars 2021 dernier, nous nous sommes réunis à notre « auberge MCR » non pas pour panser de graves blessures telles que pouvait endurer le « blessé » de la route de Jéricho secouru par le bon Samaritain pour une prise en charge chez l’aubergiste – thème du jour ! – mais notre réconfort était grand de ressouder nos liens distendus par les « exigences-barrières » depuis notre réunion de rentrée en septembre. Nous exprimer et être écouté étaient les vertus théologales et thérapeutiques disponibles pour partager nos questionnements et nos ressources de vie en cette interminable période de traversée de désert en fraternité avec celles et ceux que la maladie, l’épidémie, les multiples autres fragilités de l’âge malmènent de plus ou moins près depuis plusieurs mois. Nous avions chacun nos précautions sanitaires à gérer, selon notre situation par rapport au calendrier de vaccinations par exemple ou d’autres rendez-vous médicaux. Nous étions 8 membres présents, soit la moitié de notre effectif habituel, mais cela cadrait bien avec les distanciations recommandées…
Antoine, animateur
Le bon Samaritain et son warning d’humanité
Nous aurons pu rappeler quelques exemples concrets de cette sollicitude vécue de nos jours tant au plan personnel qu’au plan associatif ou collectif à l’égard des malchanceux ou démunis de notre vie sociale : banque alimentaire, maraudes, gestes verts dans le tri des déchets…
Nous pouvons laisser la compassion parler en nos cœurs, la miséricorde aussi car il ne suffit pas de voir les causes de telles ou telles souffrances. Les deux premiers exemples de la parabole avaient bien vu le blessé mais avaient placé leurs priorités ailleurs.
Il faut non seulement remarquer, détecter, analyser mais cela ne produit pas de fruits utiles si notre cœur ne s’émeut pas. Voir est une première étape, inopérante si ne suivent pas le « s’émou-voir » et le « mou-voir ». Mouvement du cœur et mouvement de l’émotion génératrice d’actes de salut…
Il y a deux paires de lunettes pour discerner notre prochain : celles qui voient et cataloguent les « samaritains » globalement assimilés à un groupe méprisable car étrangers à nos appartenances habituelles et celles qui mettent en lumière le « bon » samaritain qui se révèle le plus authentiquement charitable indépendamment de toutes les étiquettes que nous collons dans nos préjugés-barrières… L’évangile de la parabole laisse malicieusement le blessé dans l’indifférenciation sociale ou le parfait anonymat : tout être humain, en tant que simple être humain bénéficie de toute sa dignité. Les vitrines sociales d’honneur, de richesse, de pouvoir ou de savoir n’y ajoutent rien. « J’ai eu faim et tu m’as donné à manger… »
Pour autant nous n’oublions pas les prudences nécessaires et devant la très grande amplitude des situations de détresse charriées devant nos yeux par les canaux d’informations tous azimuts et par les tromperies de toutes les arnaques qui nous assaillent au téléphone, au porte-à-porte, dans les mails… Faire prudemment la part des choses…
- Ont participé à notre réunion : Claude, Renée, Antoine, Rachel, Olivier, Marie-Louise, Ginette et Jacques.
- Étaient excusés : Nicole et René, Thérèse, Suzanne, Marie, Micheline, Annick, Marie-Claude et René.
Guy est bien venu pour participer à notre réunion mais comme nous avions tiré la grille extérieure à la porte du local (sans verrouiller) , il a cru que c’était fermé.
Notre prochaine réunion
Jeudi 15 avril 2021 – 14 h 15 – Salle Notre-Dame (église de Bretteville). Nous veillerons à une disposition de la salle bien conforme aux gestes barrières. (Il y a encore quelques places).
Le mot de notre aumônier diocésain
Petite réflexion de carême, comme vous le savez c'est dans un jardin que l'humanité prend naissance… D'après la bible et c'est dans un jardin, Gethsémani, que Jésus est arrêté ! À l'heure où la nature se réveille, ne faut-il pas à nous aussi passer le Cédron, nous retrousser les manches et renouveler notre confiance en la Vie toujours offerte ! Je vous soumets cet hymne de carême. Que passe la charrue Sur nos landes rebelles, Sur nos terres en friche! La Parole ira s'y planter, Promesse pour le pauvre, Pauvreté offerte au riche. Au feu tout le bois mort, Que la flamme s'étende Aux chardons, aux épines! Et leurs cendres pourront servir À féconder la terre Où la Parole prend racine. Que tombe sur nos sols De poussière et de roche Une pluie généreuse! On verra les feuilles pointer Et les bourgeons éclore De la Parole qui nous creuse. Advienne le soleil Et vers lui que s'élance La poussée de la sève! La Parole nourrit son fruit D'amour et de justice Dans la louange qui s'achève. Et comme le dit le psaume 91 "vieillissant, il fructifie encore, il garde sa sève et sa verdeur…" Même à nos âges nous avons toujours à annoncer la joie de croire en ce Dieu Amour, en ce Dieu de Vie ! Bon carême dans la perspective de la joie de Pâques ! Guy, aumônier diocésain