À l’occasion de la 55e journée mondiale des communications sociales, le pape François livre un message d’actualité autour des diverses problématiques soulevées dans nos sociétés par l’avalanche des informations, vraies, approximatives oui carrément falsifiées, permises par la multiplicité des canaux et des réseaux, échappant au moindre contrôle. Le travail d’information requiert engagement et proximité, ainsi que le pape le rappelle dans l’une de ses remarques : « Pensons au grand thème de l’information. Des voix attentives déplorent depuis longtemps le risque d’un aplatissement dans les “journaux photocopie” ou dans les informations, à la télévision et à la radio, et les sites internet identiques sur le fond, où le genre de l’enquête et du reportage perdent en place et en qualité au profit d’une information préfabriquée, “qui vient d’en haut”, autoréférentielle, qui réussit toujours moins à intercepter la vérité des choses et la vie concrète des personnes, et qui ne sait plus saisir ni les phénomènes sociaux les plus graves, ni les énergies positives qui proviennent de la base de la société. La crise de l’édition risque de conduire à une information fabriquée dans les rédactions, devant les ordinateurs, les écrans des agences, sur les réseaux sociaux, sans jamais sortir dans la rue, sans plus “user les semelles des chaussures”, sans rencontrer les personnes pour chercher des histoires ou vérifier de visu certaines situations ».