Nous étions environ 70 réunis à la salle paroissiale.
La journée a été introduite avec douceur par un temps de prière animé par le groupe de prière de Taizé.
Nous avons ensuite visionné un extrait d’une conférence donnée lors du congrès Mission, ‘Rassemblés pour l’annoncer’ (sept 2018). J’ai été particulièrement rejointe par les propos de François Espéret : le chrétien est appelé à être lumière du monde, porteur du Christ ; chacun est invité à « prêcher » par ses paroles et par sa vie, à vivre joyeusement.
Ceci m’a inspiré ce refrain de Taizé, qui m’accompagne depuis, dans mon quotidien :
Jésus le Christ, lumière intérieure,
Ne laisse pas les ténèbres me parler,
Donne-moi d’accueillir ton amour.
Nous avons poursuivi avec un enseignement sur le thème du témoignage :
« Soyez toujours prêts à rendre compte de l’Espérance qui est en vous » 1, Pierre, 3, 16.
Nous avons pu faire mémoire d’une expérience vécue du passage de Dieu dans notre vie de ces derniers jours et à en témoigner auprès des autres, en petits groupes.
Je me suis sentie invitée à guetter plus régulièrement les traces du passage du Seigneur dans mon quotidien et à m’ouvrir à l’action de grâce.
Beaucoup de joie, de vérité, de convivialité, de fraternité, partagées et célébrées en fin de journée dans l’Eucharistie qui nous a réunis à l’église de Bretteville/Odon.
Isabelle
Ce n’est pas toujours un exercice aisé que de se prononcer sur comment le Seigneur intervient dans la vie auprès de son entourage.
D’autant plus que témoigner sa foi est quelque chose de fondamental en tant que chrétien, et cela à travers la vie d’une manière générale.
Le témoignage de Virginie en tant qu’Aumônier de prison m’a particulièrement touchée. Témoignage très fort où l’on entend sa foi qui grandit à travers ses rencontres et les merveilles que le Seigneur fait.
De nos jours la réalisation des miracles nous semble lointaine et même arriérée et pourtant je suis persuadée que Dieu agit au quotidien dans notre vie plus qu’on espère.
Dans son enseignement, Virginie a donc évoqué la puissance du partage de ces merveilles qui se réalisent en disant » tu ne devineras jamais ce que le Seigneur a fait pour moi aujourd’hui « .
Pour nous, chrétiens catholiques, le témoignage reste encore quelque chose de difficile à appréhender. Mais une méthode qui pourrait nous aider consiste à réfléchir un temps sur ce que le Seigneur a fait pour nous ces derniers temps, ensuite l’écrire de manière Concise, Concrète et Centrée sur Dieu.
Dans la vie, on n’est pas seul et Jésus attend que l’on ouvre notre cœur pour le laisser agir et nous accompagner dans notre vie.
Les grâces et merveilles de Dieu se manifestent là où l’on s’y attend le moins.
Dans notre monde tumultueux, prenons le temps d’ouvrir notre cœur et laisser l’Esprit Saint agir. Et comme Marie, soyons reconnaissant en disant » le Seigneur fit pour moi des merveilles, saint est son nom ! »
Anna et Hery Radaorozandry
L’apôtre Pierre nous dit « Soyez prêts à rendre témoignage ».
Soyez prêts. Cela veut dire que nous devons nous préparer intérieurement à donner notre témoignage, à rassembler dans notre cœur, dans notre intelligence les éléments de notre histoire, à regarder ce qui s’est passé, à relire les traces du passage du Seigneur, de son Esprit Saint, de sa délicatesse, de son humour parfois. À formuler avec des mots ce que nous avons vécu.
C’est un exercice qui ouvre à la joie, à la reconnaissance, nous mesurons alors la puissance de Dieu, sa présence dans l’épaisseur de nos vies. Cela donne beaucoup de cohérence à notre vie.
On peut voir d’un seul coup la direction, le fil rouge, le sens que prend notre vie, notre mission. Nous entendons clairement le Seigneur nous parler lorsque nous nous arrêtons pour mettre des mots sur le passage du Seigneur.
Être prêt, se préparer.
Pour dire.
S’entraîner entre nous
Combien il est important de s’entraîner entre nous, entre chrétiens, entre frères. Cela nous prépare, nous rend prêts pour pouvoir, un jour, rendre compte à quelqu’un qui ne connait pas Jésus de ce qu’il a fait pour nous.
C’est difficile, nous sommes très pudiques, nous commençons rarement nos temps fraternels, nos rassemblements, nos célébrations par dire à notre voisin : « Tu ne sais pas ce que le Seigneur a fait pour moi, hier ? »
Et pourtant, ce partage tout simple nous ferait grandir dans la foi, nous fortifierait, ferait grandir la fraternité.
Quelques règles pour donner son témoignage : la règle des 3 C
On donne souvent cette règle simple comme point de repère :
Concis, Concret, Centré sur le Christ
Concis : notre capacité d’écoute est faible, pour être impactant, il est préférable de se focaliser sur les éléments clés du témoignage.
Concret : pour qu’il marque, le témoignage doit comprendre des éléments factuels, précis (décrivez la situation, dire « je », dire la nature des relations : mon père, un enfant, un collègue de travail, si une parole de Dieu vous a touché, citez cette parole, si c’est une image, décrivez-la).
Centré sur le Christ : ce que le Seigneur a fait concrètement. Pas ce que j’ai fait moi, mais ce que le Seigneur a fait en moi. Ce n’est pas moi que je mets en avant, mais le Seigneur.
Virginie