Les 20-21 avril derniers, le père Laurent avait invité une petite délégation de paroissiens représentant nos 4 communautés locales à vivre avec lui à Paris un temps de formation à la Transformation pastorale. Parmi tout ce que nous y avons vécu et appris, je voudrais vous partager deux choses :
1- La force unificatrice de la prière collective
Au début de ce week-end, plusieurs noms et visages, parmi les autres membres de notre groupe paroissial, nous étaient encore inconnus. À la fin, au moment de quitter ces mêmes visages, nous éprouvions unanimement un petit pincement au cœur et cette aspiration : « Quand est-ce qu’on se revoit ? ». Entretemps, nous n’avions pas seulement échangé quelques phrases autour d’une tasse de café, ou quelques idées dans le cadre d’un atelier… Nous avions aussi beaucoup loué et prié le Seigneur ensemble.
Il me semble que cette expérience donne à percevoir concrètement le lien invisible mais bien réel que le Seigneur tisse entre les personnes qui se tournent ensemble vers Lui. Prier serait comme attraper un fil de laine dont Il tient la pelote, pour nous relier à Lui. Et lorsque nous le faisons ensemble, nous pouvons imaginer qu’Il passe et nous propose de saisir le fil l’un après l’autre, en déroulant la pelote. Si bien qu’à la fin, nous sommes reliés les uns aux autres, et qu’importe si nous connaissons toujours aussi peu de choses de nos vies respectives. Prier ensemble nous fait devenir frères et sœurs en Christ. Une recette qui nous sera sans doute bien utile, pour faire en sorte que le lien entre nos communautés se tisse et se consolide !
2- Une image inspirante
Pendant la messe de la 1ère journée, dont l’évangile évoquait Jésus qui se donne en pain de vie, une phrase de l’homélie m’est restée gravée dans le cœur : « Être des chrétiens non paresseux, c’est vouloir devenir pain de vie ». Dans la suite du week-end, un exercice nous est proposé : dessiner notre paroisse sous forme de personnage, puis dialoguer avec ce personnage et écouter ses questions.
Peu à peu, grâce à l’inspiration des uns et au talent créatif des autres, notre nouvelle paroisse émerge… sous la forme d’un nouveau-né. Et, en laissant résonner cette phrase de l’homélie du matin, il m’a semblé que l’une des questions qu’il pouvait nous poser serait : « Voulez-vous devenir pain de vie pour moi ? » Oui… voulons-nous, chers paroissiens, voir la naissance de cette nouvelle paroisse comme une réalité à accueillir, à porter, à nourrir, avec ce que nous sommes, ce que nous avons reçu du Seigneur ?
Si nous venons lui offrir nos talents, notre disponibilité, elle pourra sans doute grandir, porter les fruits que nous rêvons – et nous pourrons être, par la grâce du Seigneur, son pain de vie.