Le 17 septembre dernier, je célébrais avec vous et au milieu de vous, une première eucharistie, dans votre paroisse Saint François-des-Odons, que notre évêque m’a demandé d’accompagner. Merci pour la simplicité de votre accueil.

C’est un peu tremblant que j’arrive sur cette terre. Il me faut faire le deuil des années précédentes. Comme l’écrivait le poète : « Partir, c’est mourir un peu. Poursuivre le voyage, c’est peut-être ressusciter. Le vrai voyageur, c’est celui qui jamais ne tente de revenir en arrière. »

Je quitte le monde rural auquel je suis attaché par mes racines familiales, et mon histoire personnelle, pour découvrir une réalité plus urbaine… et l’habiter.

Je n’arrive pas sur une terre vierge. Je sais tout le travail apostolique et missionnaire accompli par les uns et les autres, hier et aujourd’hui encore…

Je vais partager la responsabilité pastorale avec Delphine et l’équipe d’animation pastorale, nous allons apprendre à nous connaître, à travailler ensemble. Je ne doute pas de la confiance que nous nous portons déjà et des liens fraternels qui se tissent… 

Ensemble, nous aurons à veiller, discerner, à nous mettre et remettre sans cesse sous la conduite de l’Esprit Saint.

La première transformation, conversion pastorale, n’est-ce pas de dire chaque matin : « Esprit Saint, que veux-tu que je fasse avec Toi ? »

Chaque jour, j’apprends à être prêtre, mon engagement dans la communauté du Chemin Neuf a renouvelé ma manière de vivre et d’envisager mon ministère.

Au sein d’une communauté paroissiale, le prêtre est le signe que cette communauté particulière se reçoit d’un Autre, et veille à la communion au sein de cette communauté et avec l’Église. Voilà ce que je vais essayer de vivre avec vous et au milieu de vous, avec mes faiblesses, mon tempérament, bref avec ce qui fait mon humanité… 

Ensemble, nous aurons à écrire une nouvelle page du livre des Actes des Apôtres : « …avec une entière assurance et sans entraves. » (Ac 28,31).

PS : Merci aux petites mains qui ont œuvré pour aménager l’appartement du presbytère.

C’est un exercice intimidant, pour le Père Laurent comme pour moi, qui sommes tous deux novices dans nos fonctions, que d’écrire un Édito dans ce site paroissial. Mais le mot d’ordre que nous nous sommes donné, dans ce binôme de coordination et comme optique de travail pour cette année, est la simplicité. En ce début d’année, je ne vais donc pas faire très compliqué, et voudrais simplement vous dire merci.

Merci d’abord à Maël mon mari, qui (bien que beaucoup plus discret que moi dans la paroisse) est pour moi un appui solide. Il est le premier à avoir cru, sans doute avant moi, à ce projet un peu fou de coordination.

Merci à ceux qui m’ont portée sur le plan spirituel, pour leur aide précieuse dans mon cheminement personnel, qui m’a conduite à répondre « oui » à cet appel, qui est avant tout celui du Seigneur pour son Église.

Merci à Laurent qui m’accorde sa confiance.

Et merci à vous. Pour la chaleur de votre accueil depuis notre arrivée dans la paroisse il y a 7 ans, et qui fait de la maison du Seigneur une grande famille. Mon oui à cette mission de coordination est pour vous aussi. Pour faire honneur à votre confiance (ceux qui ont eu l’idée un peu fantaisiste de proposer mon nom pour cette mission ! ) mais surtout pour la suite : parce que ce qui me porte, c’est le désir de construire l’avenir de notre paroisse avec vous, pour vous, ensemble. 

Le plus gros défi de cette année sera celui de la mise en place du regroupement avec les paroisses voisines : cet objectif dépendra beaucoup de notre réceptivité au changement, individuelle et communautaire, et nous comptons vraiment sur chacun de vous pour accueillir cette dynamique.

Merci donc à tous, pour votre présence solide, votre soutien fraternel – et j’ajoute, votre prière, grâce à laquelle Dieu saura rendre possible ce qui semble ne pas l’être à l’échelle humaine !

Je termine en vous partageant le chant que tout cela m’évoque :

« Ce qu’il y a de fou dans le monde,
voilà ce que Dieu a choisi.
Ce qu’il y a de faible dans le monde,
voilà ce que Dieu a choisi. »

Bien fraternellement,